Institut Ramon LLull

Une semaine de poésie catalane à Paris avec Antònia Vicens et Anna Gual

Littérature.  Paris, 19/10/2021

A l’occasion de la publication par la maison d’édition Lanskine des traductions françaises de leurs recueils Lovely, Froid aux yeux et Implosions, les poètes Antònia Vicens et Anna Gual participent du 21 au 24 octobre à une lecture rencontre au Centre d’études catalanes de la Sorbonne et à d’autres présentations, signatures et lectures dans le cadre du Marché de la poésie qui se tient place Saint-Sulpice.




Les deux poètes, écartées par presque deux générations, constituent deux voix différentes mais indispensables de la poésie catalane contemporaine. La publication française de ses œuvres s’inscrit dans la fructueuse relation de collaboration et de complicité que l’Institut entretien depuis plus de dix ans avec le Marché de la poésie, où elles furent présentées aux éditeurs lors d’une rencontre en 2019.

Deux ans plus tard et après quelques reports à cause de la situation sanitaire, elles viennent finalement à Paris rencontrer leurs nouveaux lecteurs lors d’une rencontre commune au centre d’études catalanes de la Sorbonne ce jeudi 21 octobre à 18h et d’une lecture des poèmes d’Antònia Vicens sur le podium du Marche, place Saint-Sulpice, ce dimanche 24 octobre à 15h30.

Pour continuer de favoriser une meilleure connaissance entre les poètes et les éditeurs de langue catalane et française, l’Institut Ramon Llull organise par la même occasion une rencontre informelle le 23 octobre où les deux poètes présenteront aux éditeurs français, avec l’aide de leur traducteur François-Michel Durazzo, quelques textes de trois autres poètes de langue catalane qui à leurs yeux représentent ce que la poésie catalane d’aujourd’hui offre de plus convaincant: Teresa Pascual, Lluís Calvo et Miquel de Palol. Reproduisant ainsi du mème système de « parrainage » dont elles ont bénéficié.

Les deux poètes signeront leurs livres sur le stand des éditions Lanskine au Marché de la poésie les 22 octobre de 15h à 16h et le 23 octobre de 11h30 à 12h30.

Antònia Vicens (Santanyí, Majorque, 1941) a fait son entrée dans la poésie catalane ces dix dernières années, devenant, avec seulement quatre recueils, un point de référence incontestable pour les lecteurs et les nouvelles générations de poètes, ce qui lui a valu le prix national de poésie du ministère espagnol de la Culture en 2018. Et cela après une carrière de romancière et de nouvelliste marquée par une vingtaine de titres, couronnés par les plus grands prix. Ses deux romans les plus connus 39º à l’ombre (1968) et Terre sèche (1987) ont été traduits en espagnol et en allemand.

Ses quatre recueils de poèmes : Lovely (2009), Sous le parapluie le cri (2013), Froid aux yeux (2015) et Tous les chevaux (2017) viennent d’être publiés en français en 2020 et 2021 en deux volumes par les éditions Lanskine, traduits par François-Michel Durazzo.

En paroles de Jaume Pont, qui la présentait au Marché de la poésie en 2019, l’écriture d’Antònia Vicens « a trouvé dans la poésie un moyen de revenir aux sources originelles de l’esprit, au silence et à la source du langage. La parole porte en elle un sens sacré et atavique de l’existence qui fait surgir la face cachée des choses. Les sentiments se font chair, la parole trace d’amour et de consternation, souvenirs d’enfance. C’est pourquoi sa poésie nous parle si souvent de souvenirs éclairés par la douleur et la pourriture des rêves. Parfois, ses poèmes ressemblent à de petites histoires traversées par un merveilleux visionnaire, un rêve surréaliste ou une sorte de réalisme magique qui contient tout : étoiles ou lunes dévorant les habitants de la nuit, bateaux qui grossissent, anges et diables luttant dans le noir, chevaux ailés se précipitant dans les prairies de l’enfance. »

Anna Gual, née à Vilafranca del Penedès (Catalogne) en 1986, est certainement la jeune voix catalane la plus féconde et la plus en vue de sa génération. Plusieurs prix lui ont valu de figurer déjà dans quelques anthologies ainsi que des invitations à différents festivals de poésie dans la Péninsule ibérique ou hors de ses frontières. Certains de ses poèmes ont été traduits notamment à ces occasions, en anglais, français, espagnol, galicien, russe, croate, portugais et italien. Traductions que l’on peut retrouver sur son site www.annagual.cat ou sur la plateforme Lyrikline.

Son écriture, en rupture avec les tentations faciles de certaine poésie narrative du quotidien qui a marqué la génération antérieure, renoue avec une poésie exigeante dans le but assumé de poursuivre la découverte des limites du langage, sans abuser des ressources d’une rhétorique qu’elle veut simple, lumineuse, nette, voire tranchante. Elles pose les jalons de sa quête métaphysique dans les pas de ces femmes-poètes qui explorent la vie du corps, le lien à l’autre et tout ce qui fait d’elles un mystérieux maillon dans la chaîne des générations.

Implosions, traduit également par François-Michel Durazzo pour les éditions Lanskine, a été son premier recueil en 2008, suivi par L’Être solaire (2013), Mousse (2016), Le Tubercule (2016) Autres demi-dieux (2019) et Amibe (2020).

21 octobre 18h

Rencontre et lecture avec Antònia Vicens et Anna Gual, accompagnées par leur traducteur François-Michel Durazzo

Centre d’études catalanes

9, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie 75004 Paris

Inscription : Tél : 01 42 77 65 69 / : lettres-etudescatalanes-secretariat@sorbonne-universite.fr

24 octobre 15h30

Lecture de poèmes d’Antònia Vicens, accompagnée par son traducteur François-Michel Durazzo

Marché de la poésie

Place Saint-Sulpice 75006 Paris


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