Institut Ramon LLull

« Josep », le film d’Aurel sur le dessinateur Josep Bartolí, arrive en salles le 30 septembre

Cinéma.  France, 09/09/2020

Aurel a découvert Josep Bartolí par hasard au cours d’un salon du livre. La couverture du livre que Georges Bartolí avait consacré à son oncle Josep l’a saisi et l’aventure de Josep a commencé. Le film, qui retrace la vie du dessinateur barcelonais et plus précisément son exile et son passage par les camps du sud de la France, est un hommage au dessin comme une arme, un cri qui interroge les notions d’engagement, de résistance, de témoignage et de déracinement. La production compte, parmi d’autres, avec les voix de Sergi López, Gérard Hernandez, Bruno Solo et Sílvia Pérez Cruz, auteure de la musique originale. Josep arrive en salles le 30 septembre ; plusieurs avant-premières et premières sont prévues en France dès fin août et jusqu’en octobre.




Février 1939. Submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature franquiste, le gouvernement français les parque dans des camps. Deux hommes séparés par les barbelés vont se lier d’amitié. L’un est gendarme, l’autre est dessinateur. De Barcelone à New York, l'histoire vraie de Josep Bartolí, combattant antifranquiste et artiste d'exception.

Voilà la synopsis du long métrage d’animation réalisé par Aurel et écrit par Jean-Louis Milesi. Il raconte l’histoire de Josep Bartolí (Barcelona, 1910–New York, 1995), dessinateur catalan et fondateur du syndicat des dessinateurs de presse de Catalogne qui, après l’effondrement de la République dans la Guerre d’Espagne, s’exile en France. En l’espace de deux ans, il est incarcéré dans sept camps différents, dont Lamanère, Rivesaltes, Saint-Cyprien, Agde, puis Perpignan et Bram, où il dessine en cachette la situation déplorable des exilés. Arrêté par la Gestapo il parvient à s’évader sur le chemin de Dachau et à arriver en 1943 au Mexique, où il côtoie Frida Kahlo, pour s’installer ensuite aux États-Unis. Il y rencontre Rothko, Jackson Pollock, Kline et De Kooning et intègre le groupe du 10th Street. Il meurt à New York en 1995.  

C’est la puissance de l’univers graphique de Bartolí qui a amené le dessinateur de presse Aurel à vouloir se saisir de son histoire et à la retransmettre à travers le filtre de ses crayons. Ainsi, le film est devenu un hommage au dessin incarné dans la figure de Josep. Dans les mots de Juan Carlos Concha, qui a été premier assistant-réalisateur, « Le dessin d’Aurel est primordial ». L’intention n’était pas d’animer l’œuvre de Bartolí ni d’en faire un biopic, mais de mettre le dessin au centre de la narration. Comme explique Concha dans un entretien par Toni Polo, le résultat a réussi deux intentions : d’un côté, en parallèle des étapes de la vie de Bartolí, il transmet « l’évolution de son style, qui commence en noire, en crayon, reflétant le drame des champs en France, et finit à New York (après avoir été l’amant de Frida Kahlo) en couleurs ». De l’autre, il exprime des émotions que l’image réelle n’arriverait pas à faire passer. Aurel le fait par son travail « très graphique, d’une force brutale et avec un trait très marqué. Des dessins sans trop de description, pas du tout réalistes et qui, pourtant, peuvent s’avérer autant réalistes que fantastiques, car ils s’attaquent au symbole » frappant ainsi le spectateur.

La musique signée par Sílvia Pérez Cruz et les voix de la chanteuse et des acteurs Sergi López, Gérard Hernandez, Bruno Solo, David Marsais, François Morel, Alain Cauchi, Valérie Lemercier et Sophia Aram remplissent les animations et font vivre les personnages. Le long métrage d’animation, qui contient des dialogues en français, catalan et espagnol, a été coproduit par Les Films d’Ici Méditerranée (Serge Lalou) et Imagic Telecom, le studio de production catalan dirigé par Jordi B. Oliva. Josep a fait partie de la sélection officielle au Festival de Cannes 2020 et a remporté le prix Fondation Gan à la Diffusion au festival d’Annecy 2019.

 

Calendrier des premières et des avant-premières de Josep

Août

Le jeudi 27 au Diagonal Capitole à Montpellier

Septembre
Le vendredi 4 au Castillet à Perpinyà à 19h
Le samedi 5  au Cinéma Leucate à Leucate à 20h, au Clap Ciné à Canet de Rosselló à 21h et au Cinéma Jaurès d’Argelers à 21h
Le mardi 8 au Comoedia à Lyon à 20h
Le mercredi 9 au Navire à Valence à 20h
Le mercredi 16 à la Cité Internationale de la BD et de l’Image (CIBDI) à Angoulême
Le jeudi 17 au Jean Eustache à Pessac
Le dimanche 20 au Forum des Images à Paris
Le lundi 21 au Métropole à Lille à 20h
Le mardi 22 à L’Arlequin à Paris
Le mercredi 30 au Ciné Plaisance à Plaisance du Touch

Octobre

Le vendredi 2 à l'Arlequin à Paris et à l’ABC à Toulouse
Le mercredi 7 au Festival d’Automne au cinéma Véo à Castelnaudary et au cinéma Charles Boyer à Figeac
Le jeudi 8  au Ciné 32 à Auch et à L’Atalante à Goudon
Le vendredi 9 au Jean Marais à Aucamville et au Studio 7 à Auzielle, au cinéma Le Confluent à Aiguillon et à L’Odyssée à Casteljaloux
Le samedi 10 à la Scène nationale de Narbonne et au Cinéma Théâtre de Caussade                                                                                               Le dimanche 11 au Rex de Blagnac

La projection du 2 octobre 20h30 au cinéma L'Arlequin de Paris sera suivie d'une rencontre avec Georges Bartolí, neveu de l'artiste, Marie-Christine Jené et Marie Caballé-Wettler, filles de réfugiés. La rencontre est organisée par le Délégation de la Generalitat en France avec le soutien de l'Institut Ramon Llull.

 

Lire l'article « Aurel et Bartolí, les dessins de ‘Josep’ pour survivre » dans paris/bcn culture/cultura

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