Institut Ramon LLull

Une programmation foisonnante pour le mois de mars au Centre d’études catalanes

Culture.  Paris, 06/03/2020

La littérature de Manuel Baixauli, les arts visuels de Lídia Masllorens et de Mercè Rodoreda, le théâtre de Xavier Romeu et la réflexion autour de la notion de « capitalité » sont à l’honneur d’un agenda rempli d’activités.




Lídia Masllorens de retour à Paris avec « Portraits » et « Zoom »

L’exposition de l’artiste catalane réunit une sélection d’œuvres appartenant aux séries « Portraits » et « Zoom » et pourra être visitée au hall du Centre d’études catalanes du 28 février au 2 avril. Dans « Portraits », on découvre des personnages représentés au moyen de la technique du monotype, où les visages d’hommes et de femmes idéaux acquièrent un rôle de premier plan. En parallèle, dans les dernières recherches artistiques de Masllorens traduites dans « Zoom » on voit des images de détails qui normalement passent inaperçus à l’œil nu, ici rehaussés et magnifiés.

Lídia Masllorens (Caldes de Malavella, 1967) suit une formation en Beaux-Arts à l’Université de Barcelone, parcours peinture. Elle s’intéresse aussi à la sculpture, la gravure et la photographie. Après 20 ans dédiés à l’enseignement des arts plastiques, le prix de peinture de la Fundació Vila Casas, qu’elle remporte en 2013, devient son tremplin de professionnalisation et internationalisation. Son œuvre est présentée pour la première fois en France en 2016 à la Galerie Arcturus de Paris, qui souligne que ses créations de grande taille ont une forte présence et dégagent un dynamisme et une vitalité remarquables.

Exposition organisée par le Centre d’études catalanes, la Fondation Vila Casas et l’Institut Ramon Llull.

 

Rencontre avec l’écrivain Manuel Baixauli sur la littérature catalane dans tous ces accents

L’écrivain et peintre, qui se définit comme « réécrivant » pour son obsession de réécrire ses textes, est l’une des figures clé de la littérature contemporaine en catalan du Pays Valencien. Il sera le 17 mars au Centre d’études catalanes pour une rencontre avec les lecteurs dans le cadre du cycle « La literatura catalana en tots els accents ».

Manuel Baixauli (Sueca, 1963) commence à écrire à 30 ans, après une carrière consolidée dans la peinture. Avec son premier recueil de récits intitulé Espiral (1998), il reprend les obsessions de son œuvre picturale, du temps qui fuit, de la mort, de l’oubli, qu’il reprendra dans des livres postérieurs. Six ans plus tard il remporte un véritable succès devant les lecteurs et la critique avec L’home manuscrit (2007), récompensé nombreuses fois. Selon l’un des membres du jury, Joan Josep Isern, le complexe texte de Baixauli réfléchit sur la littérature comme salvatrice, antidote de l’oubli, ordinatrice du chaos, comme une voie d’accès à l’inatteignable qui dignifie le rôle du lecteur. Son dernier livre, Ningú no ens espera (2016) réunit dans une sorte de journal intime une série d’articles de l’auteur publiés pendant sept ans au Quadern d’El País, dans son édition valencienne. Les textes sont présentés avec des illustrations de l’auteur.

Rencontre organisée par les lecteurs du Centre d’études catalanes, en partenariat avec l’Institut Ramon Llull.

 

Mercè Ibarz dévoile la facette plastique de l’écrivaine Mercè Rodoreda

L'écrivaine présente le vendredi 6 mars la conférence « Rodoreda i la pintura, anys 50. Un pont creatiu cap a la novel·la » à la bibliothèque du Centre d’études catalanes. Dans les années 50, après avoir survécu à deux guerres, l’une des figures majeures du roman catalan se retrouve à Paris dépourvue d’inspiration narrative. A travers sa nouvelle facette de peintre, elle réussira à trouver les voix et les personnages de ses romans à venir.

Pendant la période qu’elle passe à la capitale française, Mercè Rodoreda (1908-1983) s’initie dans une discipline plus liée aux images qu’aux mots. De sa peinture naîtront les personnages et les voix littéraires les plus connus de l’autrice, parmi lesquelles la Colometa de La Place du Diamant (1971), le jardinier ou les narrateurs de La mort et le printemps (1995) et de Fleurs (2012).

Mercè Ibarz (1954) est écrivaine, journaliste culturelle, essayiste et professeure-chercheuse, installée à Barcelone depuis 1971. De son travail divers en genres et disciplines, l’on souligne sa tâche de biographe de Mercè Rodoreda, à laquelle elle a consacré plusieurs livres (Mercè Rodoreda, 1991 ; Mercè Rodoreda. Un retrat, 1991 ; Rodoreda: Exili i desig, 2008), des articles de recherche et une exposition, intitulée L’altra Rodoreda: pintures & collages, autour de l’œuvre plastique de l’écrivaine barcelonaise.

Ibarz est elle-même auteure de nombreux romans (La terra retirada, 1993, prix Humbert Torres 1992 ; La palmera de blat, 1995, et No parlis de mi quan me’n vagi, 2010 ), de recueils de récits (A la ciutat en obres, 2002, prix Pedro Saputo des lettres aragonaises ; Febre de carrer, 2005, et Vine com estàs, 2013, prix de la critique Serra d’Or) et d’essais (L’amic de la finca roja, 2017, une collection d’essais sur plusieurs créateurs qui a été récompensée avec le prix de la critique Serra d’Or 2018). Deux de ses oeuvres ont été traduites en français : Le Saut de l'ombre (2005, traduction de La palmera de blat, par Annie Bats) et Dans la ville en chantiers (2004, traduction de A la ciutat en obres, par Marie-José Castaing). Elle est co-autrice de plusieurs livres qui ont les femmes et la littérature comme dénominateur commun : Dones soles: 14 contes (1995), Memòria de l’aigua: onze escriptores i el seu món (2000).

Sa tâche est aussi remarquable dans le domaine de l’étude des relations entre littérature et arts visuels : elle a été professeure d'arts visuels à l'Université Pompeu Fabra pendant 20 ans et fait actuellement de la critique culturelle et de la chronique d'art pour des journaux comme El País et Vilaweb

Conférence organisée par les lecteurs du Centre d’études catalanes, en partenariat avec l’Institut Ramon Llull.

 

L’œuvre du dramaturge Xavier Romeu expliqué par Maria Conca et Josep Guia

Les professeurs valenciens Maria Conca et Josep Guia seront à Paris le 9 mars pour présenter la conférence « L’obra teatral de Xavier Romeu en el context del teatre independent català » dans le cadre du Séminaire Etudes Catalanes du CRIMIC.

Xavier Romeu i Jover (Barcelona, 1941 – Els Monjos, 1983). Linguiste polyglotte, auteur et traducteur dramatique, professeur de diction et d’histoire du théâtre et écrivain. Appartenant à la génération littéraire des années soixante-dix sa relation avec la littérature catalane est peu connue, mais très fructifère, surtout de par sa production théâtrale, avec des pièces comme Preguntes i respostes sobre la vida i la mort de Francesc Layret, advocat dels pobres de Catalunya (1970), écrite avec Maria Aurèlia Capmany, Estat d’emergència (1970) et Els mites de Bagot (1967). Maria Conca (Beneixama, 1948) et Josep Guia (València, 1947) sont tous les deux docteurs en philologie, activistes et chercheurs à l’Universitat de València. En 2018, ils ont publié A frec del seu nom afin de rendre hommage à l’œuvre et à la vie de Xavier Romeu, un « intellectuel engagé avec la libération de son peuple, dans une époque agitée, que l’on a appelé la transition démocratique ».  

Conférence organisée dans le cadre d’un Séminaire d’Etudes Catalanes du CRIMIC, en partenariat avec l’Institut Ramon Llull.

 

Le tissage de relations entre capitales, sujet du prochain colloque international du CRIMIC

Les axes Etudes Catalanes, Etudes Lusophones et Histoire et cultures de Mondes Ibériques (IberHis) organisent un colloque international ayant pour titre « Capitales ibériques du XIXe au XXIe siècle : tisser des relations » dans le cadre thématique pour le projet quinquennal initié en 2018, « Penser la capitalité ».

La volonté de réfléchir autour du concept de « capitalité » est née des travaux précédemment menés par le laboratoire sur les capitales de l’Espagne, Barcelone et Madrid, notamment sur les imaginaires du territoire et la ville et sur la dimension symbolique des espaces. Comment une ville peut-elle devenir capitale ? Quels sont les moyens de légitimation d’un espace ? En quelque sorte topographique, la notion suppose une organisation qui peut faire l’objet de structurations complémentaires ou concurrentes : le réseau, l’horizontalité, le rhizome, le nomadisme, les jeux de ligne… Les participants au colloque s’interrogeront sur ces relations le lundi 23 et le mardi 24 mars à la salle des Actes de la Sorbonne.

Colloque organisée par les axes Etudes Catalanes, Etudes Lusophones et IberHis (CRIMIC), en partenariat avec l’Institut Ramon Llull.

 

Exposition Portraits et Zoom, de Lídia Masllorens

Du 28 février jusqu’au 2 avril 2020

Gratuit

Hall du Centre d’études catalanes

 

Conférence de Mercè Ibarz « Rodoreda i la pintura, anys 50. Un pont creatiu cap a la novel·la »

Le vendredi 6 mars à 18h00

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription indispensable auprès du secrétariat avant le 28 février

Bibliothèque du Centre d’études catalanes

 

Conférence « L’obra teatral de Xavier Romeu en el context del teatre independent català » de Maria Conca et Josep Guia

Le lundi 9 mars à 18h00

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription indispensable auprès du secrétariat avant le 2 mars

Bibliothèque du Centre d’études catalanes

 

Rencontre avec l’écrivain Manuel Baixauli

Le mardi 17 mars à 18h00

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription indispensable auprès du secrétariat avant le 10 mars

Bibliothèque du Centre d’études catalanes

 

Colloque « Capitales ibériques du XIXe au XXIe siècle : tisser des relations »

Le lundi 23 et mardi 24 mars de 9h00 à 17h00

Inscription indispensable auprès du secrétariat avant le 16 mars

En Sorbonne, salle des Actes. Entrée : 54 rue Saint-Jacques 75005 Paris

 

Renseignements et inscriptions

01 42 77 65 69 / lettres-etudescatalanes-secretariat@sorbonne-universite.fr

Le Centre d'études catalanes a fermé ses portes en raison de la situation actuelle. La rencontre avec Manuel Baixauli est annulée.


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