Institut Ramon LLull

Cabosanroque porte ses démons au festival In Extremis du Théâtre Garonne, à Toulouse

Arts de la scène.  Toulouse, 27/02/2020

Après avoir éveillé des impressions aussi troublantes qu’enthousiastes au festival Vagamondes de Mulhouse, Laia Torrents et Roger Aixut amènent leur cérémonie sonore et visuelle Démons, inspirée des textes de Jacint Verdaguer, à la scène toulousaine du 27 février au 7 mars.




Le festival multidisciplinaire In Extremis dédié à la prise de risque et à des formes esthétiques singulières reçoit l’installation des Catalans, qui réfléchit au phénomène de la possession et ses implications sociales, esthétiques, biologiques et théâtrales. Avec Démons, Cabosanroque veut détacher le concept de l’exorcisme des films d’horreur pour l’aborder à partir d’un approche plus poétique, sociologique et anthropologique, tout en invitant le public à se laisser porter, posséder par des textes d’une étonnante actualité.

Démons, de Cabosanroque.

Il faut bien une excentricité exacerbée comme seule la scène catalane sait en produire pour faire émerger un groupe tel que Cabosanroque. Laia Torrents et Roger Aixut forment un duo des plus singuliers qui soient. Leurs créations s’apparentent autant à des installations musicales qu’à des cérémonies sonores qui iraient chercher leur légitimité du côté du noise rock, du post-punk ou encore de la musique industrielle.

Depuis une dizaine d’années qu’ils assemblent différents mécanismes reliés à des percussions de récupération, ils inventent des machines musicales automatisées qui semblent dotées d’une âme toute particulière. Ressorts, plaques de métal, verres, roulements à billes s’entrechoquent dans un ballet à la dramaturgie parfaitement étudiée.

C’est donc tout naturellement qu’ils se tournent aujourd’hui vers le « Prince des poètes catalans » Jacint Verdaguer pour imaginer Démons. Verdaguer, qui était également ecclésiastique, participe de 1890 à 1893 à des séances d’exorcisme dans un appartement de Barcelone au cours desquelles il prend des notes. Démons est l’interprétation sonore de ces textes dans un dispositif qui s’inspire de l’espace même de ces séances. Au-delà de tout mysticisme religieux, c’est le dialogue qui s’engage à l’aide d’objets rituels (croix, eau, feu, cœur, chaînes) qui intéresse les auteurs de cet assemblage percussif dans lequel le spectateur est invité à circuler.

 

Du 27 février au 7 mars, dans le cadre du festival In Extremis

Au Théâtre Garonne

1, avenue du Château d’eau

31300 Toulouse

«Derrière chaque élément de l’installation, une symbolique, une réinterprétation poétique, une invention plastique ingénieuse qui sont autant de points d’intérêts, sources de curiosité et de questionnement. », Frédérique Meichler, le 15 janvier 2020 dans une critique pour le journal L’Alsace.


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